lundi 23 avril 2007

Simone De Beauvoir ( 1908-1986)

En Octobre, la Sorbonne Fermèe, je passai mes journèes à la bibliothèque nationale.
J'avais obtenu de ne pas rentrer dèjeuner à la maison: j'achaetais du pain,des rilletes, et je les mangeais dans les jardins du Palais - Royale, en regandant mourir les dernières roses, assis sur des bancs, des terrassiers mordaint dans de gros sandwiches et buvaient du vin rouge.S'il bruinait, je m'abritais dans un cafè Biard, parmi des maçons qui puisaient dans des gamelles, je me rèjouissais d'èchapper un cèrèmonial des repas de famille: en rèduisant la nourriture à sa vèritè,il me semblait faire un pas vers la libertè,je regagnais la bibliothèque,j'ètudias la thèorie de la relativitè, et je me passionnais,de temps en temps, je regardais les autres lecteurs, et je me carrais avec satisfactiòn dans mon feuteuil: parmi ces èrudits,ces savants, ces chercheurs,ces penseurs,j'ètais à ma place,je ne me sentais plus du tout rejetèe par mon milieu: c'ètait moi qui l'avais quittè pour rentrer dans cette sociète dont je voyais ici une rèduction,où communiniaient à travers l'espace et les siècles tous les esprits qu'intèrresse la v``erite,moi aussi,je participais à l'effort que fait l'humanitè pour savoir,comprendre, s'exprime: j'ètais engegèe dans une grande entreprise collective et j'èchappais à jamais à la solitude.Quelle Victoire¡ Je revenais à mon travail. A six heures moins quart,la voix du gardien annonçait avec solennitè <>, c'ètait chaque fois une surprise, au sortir des livres,de retrouver les magasins,les lumières,les passants, et le nain qui vendait des violets à cotè du thèatre - Français.
Je Marchais lentement,m'abandonnant à la mèlancolie des soirs et de retours.

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